Dosage de la lamotrigine dans le trouble bipolaire

Le trouble bipolaire alterne entre des épisodes de dépression et des phases d’euphorie, appelées manies ou hypomanies. Pour stabiliser ces variations, les médecins prescrivent souvent un thymorégulateur. Parmi eux, la lamotrigine se distingue par son efficacité dans la prévention des épisodes dépressifs. Cependant, son dosage demande une grande précision et une adaptation progressive selon chaque patient. Cet article explique comment la lamotrigine agit, comment son dosage est établi et quelles précautions suivre pour un traitement sûr et efficace.

Qu’est-ce que la lamotrigine ?

La lamotrigine est un médicament appartenant à la famille des antiépileptiques, mais elle est également utilisée en psychiatrie comme régulateur de l’humeur. Elle agit en modulant l’activité électrique du cerveau et en réduisant la libération excessive de glutamate, un neurotransmetteur impliqué dans les épisodes maniaques et dépressifs.

Dosage de lamotrigine bipolaire

Son intérêt principal dans le trouble bipolaire est sa capacité à prévenir les rechutes dépressives tout en limitant le risque d’induction maniaque. Contrairement au lithium, la lamotrigine est mieux tolérée et n’impose pas de suivi sanguin aussi strict.

Dans quels cas la lamotrigine est-elle prescrite ?

La lamotrigine est indiquée :

  • en prévention des épisodes dépressifs du trouble bipolaire de type I ou II ;
  • en entretien pour stabiliser l’humeur après un épisode ;
  • parfois, en association avec d’autres régulateurs comme le lithium ou le valproate (Dépakote®, Dépakine®).

Elle n’est pas efficace pour traiter une crise maniaque aiguë, mais agit sur le long terme pour maintenir une stabilité émotionnelle durable.

Le dosage de la lamotrigine dans le trouble bipolaire

Le dosage de la lamotrigine est une étape cruciale. Il doit être progressif, car une augmentation trop rapide expose à un risque élevé d’effets indésirables, notamment de réactions cutanées graves.

1. Démarrage du traitement

Le traitement commence toujours à faible dose, pour permettre au corps de s’habituer :

  • Semaine 1 à 2 : 25 mg par jour.
  • Semaine 3 à 4 : 50 mg par jour.
  • Semaine 5 à 6 : 100 mg par jour.
  • Semaine 7 et suivantes : 200 mg par jour (dose d’entretien habituelle).

Ce schéma peut être adapté selon la tolérance et la présence d’autres médicaments.

2. Dosage d’entretien

Le dosage cible se situe généralement entre 100 et 200 mg/jour, en une ou deux prises. Certains patients nécessitent une dose légèrement supérieure (jusqu’à 300 mg), sous étroite surveillance médicale.

L’efficacité du traitement est souvent visible après 4 à 8 semaines. La patience est donc essentielle : la lamotrigine agit lentement, mais durablement.

3. Ajustements selon les traitements associés

  • Si le patient prend du valproate, il faut diviser la dose de lamotrigine par deux, car le valproate ralentit son élimination.
  • À l’inverse, si le patient prend de la carbamazépine ou de la phénytoïne, la dose doit être augmentée, parce que ces médicaments accélèrent son métabolisme.

Ces interactions nécessitent un suivi régulier et des ajustements prudents.

Pourquoi augmenter les doses progressivement ?

L’un des risques majeurs de la lamotrigine est la réaction cutanée sévère, notamment le syndrome de Stevens-Johnson. Cette complication rare, mais grave survient le plus souvent après une augmentation trop rapide des doses.

Pour éviter cela, le médecin suit un protocole strict d’escalade progressive. Si une éruption cutanée inhabituelle apparaît, il faut arrêter immédiatement le traitement et consulter sans délai.

En dehors de ce risque, la lamotrigine est généralement bien tolérée, avec peu d’effets indésirables digestifs ou neurologiques.

Les effets secondaires possibles

Même bien tolérée, la lamotrigine peut entraîner certains effets indésirables, surtout au début du traitement :

  • Maux de tête et vertiges ;
  • Nausées légères ;
  • Somnolence ou insomnie selon les individus ;
  • Tremblements ou sensation d’agitation ;
  • Troubles visuels légers (vision floue, diplopie) ;
  • Rarement, éruptions cutanées graves.

La surveillance est indispensable les premières semaines, surtout si la dose est modifiée.

Les signes d’un surdosage

Un surdosage en lamotrigine peut provoquer :

  • des troubles de la coordination (ataxie) ;
  • une confusion ;
  • des vomissements ;
  • des convulsions.

En cas de prise accidentelle excessive, il faut contacter rapidement un service médical d’urgence. Le traitement repose sur la surveillance hospitalière et un soutien symptomatique.

Lamotrigine et autres traitements du trouble bipolaire

La lamotrigine est souvent intégrée dans une stratégie de traitement global. Elle peut être associée à d’autres régulateurs de l’humeur :

  • Lithium : pour prévenir les épisodes maniaques et dépressifs.
  • Valproate : utile pour renforcer la stabilisation émotionnelle, mais nécessite un ajustement du dosage.
  • Antipsychotiques atypiques (olanzapine, quétiapine) : en cas de troubles mixtes ou résistants.
Quel dosage de lamotrigine ?

Cette combinaison permet d’adapter la thérapie à chaque profil, tout en équilibrant les effets secondaires.

Suivi et contrôles pendant le traitement

Un suivi médical régulier est essentiel pour adapter le dosage et détecter précocement tout effet indésirable. Les contrôles portent sur :

  • l’efficacité clinique (stabilité de l’humeur, énergie, sommeil) ;
  • la tolérance (peau, digestion, sommeil) ;
  • les interactions médicamenteuses.

Le médecin ajuste les doses selon l’évolution, surtout en cas de rechute ou de symptômes persistants.

Conseils pour un traitement efficace

  1. Ne jamais modifier la dose sans avis médical.
  2. Prendre le médicament à heure fixe, pour maintenir une concentration stable dans le sang.
  3. Signaler toute éruption cutanée ou tout effet inhabituel.
  4. Éviter l’arrêt brutal, qui peut provoquer une rechute dépressive ou maniaque.
  5. Éviter les interactions (alcool, somnifères, antiépileptiques) sans avis médical.

Lamotrigine et grossesse

La lamotrigine peut être utilisée pendant la grossesse, mais sous surveillance étroite. Les doses doivent parfois être augmentées, car la clairance du médicament augmente chez la femme enceinte. Cependant, le risque pour le fœtus reste faible comparé à d’autres thymorégulateurs comme le valproate.

Un suivi régulier (dosage sanguin, échographie, coordination avec le psychiatre et le gynécologue) est recommandé.

Le bon dosage pour une efficacité sans risque

Le dosage de la lamotrigine dans le trouble bipolaire repose sur un équilibre délicat entre efficacité et sécurité. L’escalade lente et prudente est la clé pour éviter les effets secondaires graves tout en obtenant une stabilisation durable de l’humeur. Bien géré, ce traitement améliore nettement la qualité de vie, réduit les rechutes dépressives et aide à retrouver une stabilité émotionnelle sur le long terme.

Adriana

Passionnée de cosmétique et santé, je partage mes découvertes pour aider chacun à adopter une routine de beauté plus saine. Fervente adepte des ingrédients naturels, j’aime explorer de nouvelles formules.

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