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Qu’est-ce que la précarité hygiénique ?

Sentiments de « malpropreté », problème d’estime de soi, isolement, stress et anxiété… les conséquences de la précarité hygiénique sont nombreuses. Pour faire face à ce souci qui touche aujourd’hui une grande partie de la gent féminine, il est nécessaire qu’on s’y penche. Parlons de la précarité hygiénique, des femmes qui y sont exposées tous les mois, des causes principales et des solutions que chacun peut apporter à son échelle.

La précarité hygiénique : les chiffres sont alarmants

La précarité menstruelle a surgi dans le débat public il y a de cela quelques années. Deux grandes associations sont notamment à l’origine de ce débat dont Dons Solidaires et Règles élémentaires. En 2021 de ce fait, le gouvernement a mis à disposition un fond de cinq mille euros afin de soutenir la collecte et la distribution de protections adaptées. Cela s’est fait surtout dans les universités. Il est également désormais possible de faire un don ici afin de rendre accessibles des protections adaptées et sûres. Toutefois, les chiffres demeurent alarmants.

Il est encore difficile à ce jour de déterminer la somme exacte déboursée pour les tampons et les serviettes hygiéniques par femme par mois. Selon certaines associations, cela tournerait autour de 10 à 15 euros par mois et pourtant, il faut avouer que chaque femme peut avoir des besoins différents. Si pour certaines, la période des règles ne dure que 2 ou 3 jours par mois, pour d’autres qui vivent des règles abondantes, cela va jusqu’à une semaine. Les règles, leur rapprochement, leur durée, leur abondance sont autant de facteurs qui peuvent influencer cette estimation.

Alors que tout porte à croire que la 7ème puissance économique mondiale n’en est pas concernée, la précarité menstruelle toucherait aujourd’hui près deux millions de personnes en France. 1 femme sur 10 y est confrontée dans le monde. Une femme sur cinq affirme avoir eu recours à du mouchoir en papier, du tissu ou bien du papier toilette n’ayant pas eu à disposition une protection périodique au bon moment.

Selon l’Unicef, d’après une étude menée au Burkina Faso, plus de 83% des jeunes filles viennent en classe stressées durant leur période de règles. Plus de 21 % s’absentent même durant cette période.

Qui est concerné par la précarité hygiénique ?

Les plus concernées par ce phénomène seraient les femmes de moins de 35 ans, celles qui auraient de bas revenus, les sans-emplois, les sans domicile fixe, etc. Faute de moyens, elles ne peuvent pas accéder à des protections adaptées. A cela s’ajoutent facilement certaines répercussions sociales, une mauvaise hygiène et même une perte de confiance en soi, surtout pour les jeunes femmes qui affrontent leurs premières règles en silence.

Selon une étude menée par plusieurs associations en 2021, 33% des étudiantes confirment le besoin d’une aide afin de se procurer mensuellement de protections périodiques. Parmi ces associations, on peut citer la Fédération des associations générales étudiantes, l’Association fédérative des étudiants pictocharentais ainsi que l’Association nationale des étudiants sage-femmes. Les rayons des magasins ont beau proposer des dizaines ou des vingtaines de marques et de choix de protections hygiéniques, les cibles sont par millions à ne pas pouvoir se procurer.

Le tabou parmi les principales causes de la précarité menstruelle

Faute de moyens, certaines femmes ne peuvent plus se procurer de la protection qui leur est nécessaire chaque mois. Ce n’est cependant pas la seule cause de la précarité menstruelle. Il s’agit d’un sujet entouré de tabous, enraciné dans l’inégalité de genre et qui est synonyme de vulnérabilité pour beaucoup de gens. Dans certains pays et cultures, les femmes se retrouvent encore bannies de leur maison pendant leur période de menstruation. Les restrictions et les attitudes négatives associées aux règles sont très problématiques pour de nombreuses femmes, les empêchant de voir cette période comme étant normale. Chez certaines, elles affectent même l’estime de soi, faisant qu’elles se renferment sur elles-mêmes.

Par conséquent, demander de l’aide ou bien recourir à des aides pouvant remédier à leur problème de précarité hygiénique représente encore un blocage pour certaines femmes de nos jours. Certaines affirment même être impatientes d’arriver à la ménopause pour ne plus y faire face.

Les solutions mises en place pour faire face à la précarité menstruelle

La communauté internationale a choisi le 28 mai depuis 2014 pour donner de l’ampleur au besoin de voir les menstruations comme une question de santé et de droit. Désormais, c’est la journée mondiale pour la santé et l’hygiène menstruelle. L’objectif est notamment de rompre le silence, de lutter contre la honte et la stigmatisation trop souvent associées aux menstruations, ce partout dans le monde. Des dons permettent alors de mettre à la disposition des femmes confrontées à la précarité menstruelle des protections comme des tampons, des serviettes hygiéniques, des culottes menstruelles, etc. Il en va de même pour les installations sanitaires appropriées.

Des installations sanitaires adaptées pourront également résoudre au mieux ce problème qui concerna aujourd’hui des filles et des femmes du monde entier. Le manque d’eau courante et d’infrastructures présente encore un frein supplémentaire à l’épanouissement des étudiantes durant leur période de règles. Dans des pays à faible revenu comme le Bénin ou encore le Bangladesh, une grande partie des écoles ne sont même pas équipées de toilettes.