Vous cherchez votre extrait de marron d’Inde habituel et le pharmacien vous annonce qu’il n’en reçoit plus. Vous insistez, lui demandez s’il existe un équivalent, mais il hausse les épaules. Cette situation est devenue fréquente. De nombreux consommateurs s’interrogent : l’extrait de marron d’Inde a-t-il été retiré ? Et si oui, pourquoi ? Cet article fait le point, sans détour.
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ToggleUn actif ancien mais apprécié
L’extrait de marron d’Inde s’est fait rare et comme pour la disparition de certains médicaments comme le Rozex et le Fonx du marché, il est tout à fait logique de vouloir savoir s’il est encore possible de les trouver. Obtenu à partir des graines du marronnier d’Inde, l’extrait de marron d’Inde fait partie de ces remèdes que les générations se transmettent. Beaucoup l’utilisaient pour soulager les jambes lourdes, les varices et les troubles de la circulation veineuse. Son principal composant, l’aescine, aide à tonifier les veines et à réduire la sensation de gonflement.

En gélules, en pommade ou en solution buvable, cet extrait offrait un soulagement rapide. Vous sentiez vos jambes moins tendues, vos mollets plus légers, vos chevilles moins marquées en fin de journée. Ce ressenti agréable faisait de ce produit une valeur sûre des pharmacies et des boutiques de phytothérapie.
Pourquoi les pharmacies n’en proposent plus ?
Depuis 2023, plusieurs références à base de marron d’Inde ont progressivement disparu des rayons. Certains laboratoires ont cessé la production, d’autres ont suspendu la commercialisation le temps d’obtenir une nouvelle autorisation. La confusion est donc totale : certains parlent de retrait, d’autres de rupture prolongée.
Les raisons sont multiples. D’abord, la réglementation sur les produits de phytothérapie s’est renforcée. Les autorités exigent des preuves cliniques plus solides sur l’efficacité et la sécurité des extraits de plantes. Les fabricants doivent donc actualiser leurs dossiers, ce qui peut prendre des mois.
Ensuite, certains extraits contenaient des excipients ou des dosages jugés trop variables. Pour rester conformes aux nouvelles normes, les laboratoires ont dû revoir leurs formules. Cela explique pourquoi les stocks se sont vidés petit à petit sans réelle communication publique.
Est-il vraiment retiré du marché ?
L’extrait de marron d’Inde n’a pas été interdit, mais plusieurs produits à base de cet actif ne disposent plus d’autorisation de mise sur le marché (AMM) en France. Certains compléments alimentaires restent disponibles, mais ils ne relèvent plus de la même catégorie réglementaire.
L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) précise que le marron d’Inde n’est pas classé dangereux, mais son usage doit être mieux encadré. Les produits vendus comme médicaments nécessitent une évaluation rigoureuse, tandis que ceux vendus comme compléments alimentaires doivent respecter les seuils d’aescine autorisés.
En clair, l’actif n’a pas disparu, mais les médicaments qui le contenaient ont, pour la plupart, été retirés volontairement du marché. Les laboratoires travaillent à des formulations mieux standardisées ou à des repositionnements dans la catégorie des produits de santé naturels.
Les causes réelles de ce retrait progressif
Plusieurs facteurs se croisent.
- D’abord, la recherche de conformité européenne. Les directives imposent désormais que chaque extrait végétal soit documenté avec des études précises. Cela coûte cher, et certains laboratoires ont préféré abandonner la commercialisation plutôt que de financer ces démarches.
- Ensuite, la demande a légèrement évolué. Les consommateurs se tournent davantage vers des produits combinés, associant marron d’Inde, vigne rouge, hamamélis ou ginkgo. Ces complexes remplacent parfois les formules simples, rendant les produits mono-ingrédient moins rentables.
- Enfin, quelques suspicions de réactions allergiques rares ont poussé certains fabricants à suspendre temporairement la distribution, le temps de vérifier la pureté de leurs extraits. Rien d’alarmant, mais suffisant pour provoquer des retards de production.
Comment continuer à bénéficier des effets du marron d’Inde ?
Si vous ne trouvez plus votre produit habituel, ne paniquez pas. Plusieurs solutions existent.
Les compléments alimentaires
Les compléments alimentaires à base de marron d’Inde restent disponibles sur Internet et dans certaines pharmacies. Ils ne portent plus la mention « médicament », mais leur composition reste proche. Vérifiez simplement que le dosage en aescine est indiqué, et que la marque affiche clairement ses contrôles de qualité.
Les associations de plantes veinotoniques
Les associations de plantes veinotoniques peuvent aussi être une bonne alternative. La vigne rouge, le fragon ou le petit houx ont des propriétés similaires. Votre pharmacien peut vous aider à identifier le produit le plus sûr et le mieux dosé selon vos besoins.
Les gels circulatoires
Pour un usage externe, les gels circulatoires à base de marron d’Inde, menthol ou camphre procurent un effet frais immédiat. Vous sentez les jambes se délasser, la peau se détendre, la circulation reprendre doucement. Ces soins peuvent être appliqués matin et soir, surtout en période de chaleur ou après une longue journée debout.
Les précautions à garder en tête
Même si le marron d’Inde est d’origine naturelle, il ne doit pas être pris à la légère. À forte dose, l’aescine peut provoquer des troubles digestifs ou une irritation cutanée. Les personnes sous traitement anticoagulant doivent demander un avis médical avant d’en consommer, car l’association peut accentuer les risques de saignement.
Les produits à base de marron d’Inde sont également déconseillés pendant la grossesse et l’allaitement. Le mieux reste de suivre les conseils de votre médecin ou pharmacien avant toute reprise de traitement. Si vous ressentez des picotements, des rougeurs ou des douleurs inhabituelles, arrêtez immédiatement et consultez un professionnel.
L’extrait de marron d’Inde n’a pas été interdit
Par contre, plusieurs médicaments ont été retirés pour des raisons réglementaires. Les laboratoires révisent leurs formules pour se conformer aux nouvelles exigences. En attendant, vous pouvez continuer à profiter de ses bienfaits grâce aux compléments et gels disponibles. Votre pharmacien saura vous orienter vers une solution sûre et efficace.
