Vous sentez une mauvaise haleine persistante ? Vous avez parfois l’impression d’avoir un petit goût désagréable au fond de la gorge ? Le coupable se cache peut-être dans vos amygdales : le caséum.
Aussi appelés « tonsillolithes », ces petits dépôts blanchâtres peuvent devenir une vraie gêne au quotidien. Et la bonne nouvelle, c’est qu’on peut souvent les éviter en modifiant quelques habitudes. Notamment dans l’assiette.
Voici les aliments à éviter pour limiter l’apparition du caséum, et quelques conseils pratiques pour retrouver une bouche plus saine.
C’est quoi exactement, le caséum ?
Le caséum se forme dans les cryptes des amygdales, ces petits trous naturels situés au fond de la gorge. Il s’agit d’un amas de débris alimentaires, cellules mortes et bactéries qui stagnent et fermentent.
Résultat : de petites boules blanchâtres ou jaunâtres, au goût et à l’odeur franchement désagréables. En plus d’altérer l’haleine, elles peuvent provoquer une gêne à la déglutition.
Le problème, c’est que le caséum revient. Et généralement, l’alimentation joue un rôle dans sa formation.
Les aliments qui favorisent le caséum
Certains aliments, en apparence inoffensifs, créent les conditions idéales pour que le caséum se forme. En les repérant, vous agissez à la source.
1. Les produits laitiers en excès
Le fromage, le lait, les yaourts… Ces aliments produisent plus de mucus et laissent des résidus favorables à la prolifération bactérienne. Le lactose nourrit certaines bactéries présentes dans la bouche.
Si vous avez tendance à faire du caséum, essayez de limiter les produits laitiers quelques jours et observez si cela améliore votre haleine ou votre confort buccal.
2. Les aliments très sucrés
Bonbons, sodas, viennoiseries, céréales industrielles… Ces produits favorisent la fermentation dans la bouche. Le sucre nourrit les bactéries, qui libèrent ensuite des composés volatils responsables de la mauvaise odeur.
Moins de sucre, c’est moins de substrat pour les microbes. Et donc moins de caséum.
3. Les aliments collants ou pâteux
Pain de mie, riz trop cuit, purée instantanée, barres de céréales collantes… Ces aliments ont tendance à se coincer dans les amygdales. Ils laissent des résidus qui vont s’accumuler dans les cryptes.
Privilégiez les aliments faciles à mastiquer, qui se détachent bien et ne s’agglutinent pas en bouche.
4. L’alcool et le café en excès
Ces deux boissons peuvent assécher la bouche. Et une bouche sèche, c’est une bouche qui produit moins de salive. Or, la salive nettoie naturellement les résidus et équilibre la flore buccale.
Une diminution de la salive privilégie la stagnation des déchets et l’apparition du caséum.
5. Les aliments trop épicés ou trop salés
Ils peuvent irriter la gorge, provoquer une inflammation légère des amygdales, et donc favoriser l’apparition de petits dépôts. Ce n’est pas systématique, mais chez les personnes sensibles, c’est à surveiller.
Et les bonnes habitudes alors ?
Si certains aliments posent un problème, d’autres peuvent au contraire aider à réduire le risque de caséum. Voici quelques astuces faciles à mettre en place.
Buvez de l’eau tout au long de la journée
Cela aide à rincer les résidus, à maintenir un bon niveau de salive, et à limiter la stagnation. Une bonne hydratation, c’est la base pour une bouche saine.
Adoptez une alimentation plus fibreuse
Croquez des fruits, mâchez des légumes crus, ajoutez des graines. Ce type d’aliments nettoie naturellement la bouche. En plus, la mastication stimule la production de salive.
Faites des bains de bouche maison
Utilisez du bicarbonate, de l’eau tiède salée ou du citron dilué. Ces solutions simples désinfectent en douceur et rafraîchissent l’haleine. À éviter juste après un brossage pour ne pas agresser l’émail.
Brossez-vous après chaque repas
Cela limite les débris dans la bouche et réduit les dépôts qui peuvent migrer vers les amygdales. Un brossage doux et complet est plus efficace que rapide et agressif.
Nettoyez votre langue régulièrement
Une langue chargée abrite beaucoup de bactéries. Avec un gratte-langue ou une brosse douce, nettoyez-la matin et soir. Cela complète le brossage des dents et réduit les sources de mauvaise haleine.
Quand consulter ?
Si le caséum devient chronique, qu’il provoque un vrai inconfort ou qu’il s’accompagne d’infections à répétition, parlez-en à votre dentiste ou ORL. Un simple examen suffit pour repérer des cryptes trop profondes ou une inflammation persistante.
Dans certains cas, un nettoyage professionnel ou un traitement local peut suffire. Et en dernier recours, une amygdalectomie (retrait des amygdales) est envisagée, mais ce n’est jamais la première option.
Caséum : ce qu’il faut retenir sur les aliments à éviter
Le caséum n’est pas une fatalité. En limitant certains aliments, en adoptant une hygiène buccale régulière et en buvant suffisamment, vous pouvez réduire les risques de formation.
Écoutez votre bouche. Et si vous sentez que ça coince, commencez par revoir ce que vous mangez. C’est souvent là que tout commence.
